J'écris ici pour: documenter mon travail (enseigner le français au Brésil l'an passé, et au Royaume-Uni cette année et la prochaine), garder contact avec mes proches, faire sortir la folle folie de moi, ayayaya!
J'ai été invitée samedi le 27 avril à être prête dès 19h00, après ma journée de cours, pour aller passer la soirée dans un endroit inconnu. Prétexte: mon anniversaire.
Endroit: Olive et Gourmet, dans un centre commercial huppée, le Shopping Barra. Un "all you cant eat" de pizzas et de pâtes pimpées.
Convives: toutes les personnes que je connais au Brésil (ou presque, ne manquaient que mon professeur de jiu jitsu et mes acolytes méchants, ainsi que ma professeure de portugais).
Une portion de la tablée: je suis arrivée vers 19h30 au restaurant Olive et Gourmet (oui, oui, au Brésil, c'est très chic de nommer des restaurants en français!). Déjà, une petite dizaine d'élèves m'attendaient. Mais au cours de la soirée, pas mal d'autres viennent soit manger, soit me saluer, soit m'apporter un cadeau, ou encore, boire un verre. Bref, peut-être 35 étudiants en tout ont pris la peine de faire quelque chose de spécial pour moi. C'est vraiment gentil de leur part!
J'enseigne séparément à ce couple, elle est journaliste, il est économiste. Ils prévoient émigrer l'an prochain.
Une autre de mes élèves m'a fait ce giga-gâteau au chocolat avec de la gelée de fraises et plein de fraises à l'intérieur. Plusieurs élèves m'ont taquinés en disant que ce sont les couleurs qui me représentent - le rouge et le blanc. Je ne sais pas pourquoi ils disent ça....
Pose enjouée!
Parmi mes cadeaux, cette carte géante signée par plein de gens, un bracelet, un sac de plage, un paréo aux couleurs du drapeau du Brésil, une chemise du Brésil, du chocolat...
Parade de moi en gaminet aux couleurs de l'équipe de futebol du Brésil - on les appelle les canaris, devinez pourquoi?
Oui, un bracelet rose avec plein de brillants *véritables diamants*.
Ça brille! *.*
Photo prise dans ma chambre (n'est-ce pas que la vue est superbe! ) pour mettre en valeur mon sac de plage. Oui, cette photo fera partie aussi d'un prochain article, à venir sur ce blog! Titre de projet: Corpus Christi)
À notre sortie du restaurant, vers 23h00, il restait encore tous ces valeureux élèves, et avec 6 d'entre eux, je suis encore allée dans un bar voir un match de UFC (pendant lequel le Brésilien Jon Jones a gagné!)
Pour résumer, cet anniversaire a été pour moi très spécial, différent de celui de l'an passé qui a été mémorable (un rallye d'une semaine entière d'activités pour ma fête!!), et empreint d'exotisme et de plaisir pizzaesque! Ici, comme je l'ai compris, les gens sont entiers: lorsqu'ils apprécient quelque chose, ou quelqu'un, ils sont capable de beaucoup de générosité et font preuve d'un sens de la fête que j'adore. Merci à tous! Cette année est encore démarrée en lion!
Mon horaire de la semaine (synthétisé) Parce que non, je ne fais pas juste manger et prendre des photos de nourriture, hein! Lundi
Jiu jitsu le matin, puis je travaille de 14h30 à 20h. J'ai trois classes de conversation privée avec des étudiants qui veulent préparer leur entrevue avec le Ministère de la Magie... euh, de l'Immigration. Donc, je trouve des sujets, je recherche des articles intéressants dans les médias québécois, je prépare des jeux, des dialogues, des discussions...
Mardi
Portugais le matin, je travaille de 14h30 à 21h30. J'ai encore de la conversation l'après-midi, une ou deux personnes, et j'ai une classe normale le soir, un bloc de débutants.
Mercredi
Jiu jitsu le matin, et encore trois classes de conversation privée, les mêmes que le lundi.
Rien le matin! Et j'ai juste une classe le soir, mais j'arrive quand même vers 15h au travail, histoire de préparer du matériel et quelques classes d'avance, et même quelques fois, je me laisse aller à me promener dans Barra, le quartier où est située l'école. J'en profite alors pour regarder les boutiques, les gens, manger des yokisobas, contempler le paysage formé par l'eau, les palmiers, les magasins multicolores...
Vendredi
Jiu jitsu le matin, puis je suis en congé! Je vais me promener sur Sete de Septembre, la rue près de chez nous qui est l'une des artères principales de la ville de Salvador. J'achète des fruits frais pour me faire des jus plein de vitamines, je fais mon épicerie, je flâne, je m'arrête pour lire et écrire, et boire un jus d'ananas à la menthe (c'est vraiment bon!). Quelques fois, Ben et moi allons à la plage, mais je n'adore pas cela, même si c'est mieux pour mon "bronzage"... Depuis que j'ai commencé le Jiu jitsu, je vais aussi à un autre cours, à 20h, en plus de celui du matin, question de reprendre du tonus (pour bien paraître en "bronzage"...)
Samedi
Classes le matin et l'après-midi, je termine à 16h30. Après, je sors, je trotte, on va au restaurant le soir, quoique je n'ai pas encore une vie active concernant les bars et les sorties. Je "travaille" fort là dessus...
MAJ: Le groupe de Jiu Jitsu semble être une source possible de sorties, en fait foi la discussion de ce soir. Ils sortent souvent le vendredi, après la classe, pour manger, boire et discuter. C'est à voir!
Dimanche
Deuxième jour de congé! C'est souvent (bon, ça fait juste deux fois, mais...) lors de cette journée-là que Lise et Nilton nous invitent à leur maison d'été. Piscine, barbecue, hamac, écriture pour moi. Ça arrive qu'ils invitent d'autres personnes, comme dimanche prochain, après-demain. Quelques étudiants prendront part aux festivités. On mangera du lapin et d'autres trucs sur le churrasco, on va jaser en buvant des caipirinhas, ou de la bière, on va nager, cueillir des cocos, des mangues... J'ai hâte!
Et je ne pense pas encore avoir fini de paufiner mon plan pour rencontrer Iwan Rheon, le séduire par mon sourire étincelant et le ramener sur mon dos dans mon navire de piratesse des mers. Mais ça vient!
J'écris ceci de mon lit (oh que ça fait
solennel!) et il fait 30,5 degrés Celcius. Je fonds littéralement!
Cette semaine, j'ai donné mes premières
classes, et je suis retombée en amour avec l'enseignement. J'ai eu deux classes
de débutant, ce que je préfère, car je peux mettre à profit mon clown
intérieur, faire quelques simagrées, du mime et même quelquefois dessiner (horreur)
pour mieux me faire comprendre. Les gens ici sont des Brésiliens qui veulent
émigrer au Québec. Lorsque je les questionne sur leurs motivations, une chose
revient: la vie est meilleure au Québec.
Ce petit coquin rõde prés des salles de classe! mais je n`ai pas criee en le voyant, non madame! (oui, ceci est écrit d`un clavier brésilien....)
Maman, ne t'inquiète pas! Mais c'est vrai:
ici, au Brésil, la vie est beaucoup plus dangereuse. Se promener le soir seule
après 21h est presque impossible, du moins, c'est très risqué. On peut se faire
voler aux feux rouges, c'est pourquoi les conducteurs de voiture ont le droit,
passé 22h, de faire seulement un stop et de repartir. Le rythme de vie est tout
simplement celui d'un pays plus pauvre, en prise avec des problèmes de société
moins occidentalisée: les policiers sont corrompus, les politiciens ne voient
pas à long terme et semblent prendre des décisions sans logique, la population
gagne un salaire de base équivalant à 4 dollars. Mais les produits valent
environ la même chose qu'au Québec. Par exemple, le litre de lait vaut environ
3,50 R$, soit 1,75$.
Malgré tout, je suis heureuse d'être ici.
Mes yeux sont grands ouverts, et j'observe le monde autour de moi. C'est le
même ciel au-dessus de ma tête, et l'air qui souffle sur ma peau moite a déjà
fait le tour de la terre.
Lors de ma marche quotidienne pour me rendre au travail, je passe tout prés de cette baie. Je ne l`apprecie que moyennement: je suis occupee á suer :p
Je suis allée cette semaine à la plage Lauro de
Freitos. J'y suis allée avec Ben, l'autre professeure de français, et Maria,
une colombienne venue étudier à Salvador. Toutes ensemble partageons
l'appartement avec 2 autres filles . L'autobus pour y aller est manuel,
les bosses nombreuses du chemin, après une heure de transport, sont toutes
absorbées par mon pauvre derrière. Peu importe! La plage est magnifique! (et
j'ai oublié ma caméra :( À la plage, j'ai un coup d'œil sur les fameux
bikinis brésiliens. Malgré ce qu'on dit des Brésiliennes, peu d'entre elles jusqu'ici ont
satisfait les stéréotypes. Ce sont des femmes normales, mais elles
s'assument. Elles n'ont pas le choix: la chaleur force à s'habiller plus court, même les plus pudiques.
La nuit tombe très vite ici: vers 18h.
Alors que je lève vers le ciel mon visage qui luit (oui, même les détails
glamour seront racontés ici!), je me répète tous ces mots qui emplissent ma
tête, que j'ai noté dans l'autobus:
-Coco natural R$ 2,00
-Guarana Antartica
-Caio (écrit sur les bancs de bus)
-Gelado
-Pituba
-Itapua
-Lambretta
Après avoir marché et discuté en espagnol
sur le sable clair, les filles et moi nous arrêtons à l'un des restaurants de la
plage et commandons de la carne del sol et
des aipims (du manioc) en frites,
accompagnée de farofa (un mélange de
farine de manioc et d'huile de dandê
(quelque chose que je cherche encore sur les internets) qui, ensemble, donne une texture semblable au couscous et qui se mange comme tel) et de vinagrete
(de la salade faite avec des tomates, des poivrons, de l'oignon et de la
coriandre, rafraîchie de vinaigre). La bière en format 1,18 litre est à 3 réals
et bien vite, je me sens comme une petite Bukowski à boire de la bière comme
ça, sur la plage, à suer avec mon stylo en main, alors que le vent chaud pousse
mes feuilles partout.
La lune se pointe, alors que le ciel est de
toutes sortes de bleus, et la marée qui redescend fait des piscines dans l'eau:
les roches emprisonnent un peu de la mer.
En revenant, je regarde encore par la
fenêtre du bus. Dans une ville si grande, les devantures se répètent, facile
alors pour moi de reconnaître les boutiques. Les quartiers se succèdent, et
tous ces gens... Il y en a tant. Quelles sont leurs vies? Je fronce un peu les
sourcils. Les filles assises devant moi dorment.
Je repense à ce que j'ai déjà écrit,
quelque part: j'aspire à sortir de ce train de nuit qu'est ma vie.
Aller dans un pays totalement inconnu pendant 6 mois? Certainement!
Le Brésil: def. Là où je vais habiter pendant les prochains six mois. Je vais y....
Enseigner le français à une ou plusieurs classes de un ou plusieurs niveaux (c'est pas encore sûr, apparemment)
Vivre la folle folie de Rio de Janeiro, son carnaval et peut-être même retrouver les traces du tournage de Moonraker (hey! y'avait Requin et sa dent en or! J'ai eu un peu peur de lui quand j'ai regardé le film, petite)
Descendre, descendre et descendre le continent pour aller à l'endroit le plus au sud du monde: Tierra del Fuego. La terre du feu. Impressionnant, hein? Un amoncellement (oh! le long mot!) d'îles, un pays partagé par le Chili et l'Argentine, un gros paquet de villes qui se disputent le titre de "ville la plus au sud du monde". Du gros fonne.
Visiter quelques pays, sac au dos, même pas peur. (Sans coups de soleil, j'espère bien! Oh, et sans malaises intestinaux non plus. Je croise les doigts). Dans ma mire: l'Argentine (Buenos Aires!), le Chili et la Bolivie. Mais bon, ce ne sont que des idées en l'air, je suis plutôt portée par l'inspiration en voyage. Ou opportuniste (mais le mot à l'air méchant, je trouve). Disons de manière politique que je vais être ouverte d'esprit.
Mais aussi....
Y apprendre le portugais avec une vieille dame, amie de mon employeuse.
Manger de la nourriture! Je suis certaine que ça va être savoureux i.e poisson, coco, piments = party dans ma bouche!
Le café et la cachaça y sont les deux boissons nationales. Needless to say more. Pour information, la cachaça, c'est un peu comme le rhum (mais différent pareil): issue de la canne à sucre, on en fait un cocktail avec du jus de lime et du sucre, le caïpirinha. Miam!
Essayer de survivre au carnaval de Rio, sa folie, sa démesure, ses ITS.
Me rappeler que ça m'a jamais dérangée de me perdre, parce que j'aime trop me retrouver, relever la tête, entendre "The Eye of the Tiger" dans ma tête et réaliser que, ben non, je ne suis pas perdue!
Rencontrer Iwan Rheon sur une plage au soleil couchant, lui sauver la vie parce que moi aussi, j'ai des skills de Buffy, et me faire récompenser d'une manière qui se dit pas ici.
Réapprendre c'est quoi vivre dans un pays dont la langue n'est pas la tienne, je vais donc y faire des faces de EUAÉ pas mal souvent, pour reprendre une expression de ma femme de café.
Avoir du fonne. Plein. Souvent. Je vais même le chasser, l'éplucher pis me faire une cape avec. Une cape de magie de voyage.
Lykke Li, j'espère que tu vas bien, même si on t'a enfermée dans notre sous-sol.