vendredi 25 janvier 2013

Minha primeira semana no Brasil



J'écris ceci de mon lit (oh que ça fait solennel!) et il fait 30,5 degrés Celcius. Je fonds littéralement!
Cette semaine, j'ai donné mes premières classes, et je suis retombée en amour avec l'enseignement. J'ai eu deux classes de débutant, ce que je préfère, car je peux mettre à profit mon clown intérieur, faire quelques simagrées, du mime et même quelquefois dessiner (horreur) pour mieux me faire comprendre. Les gens ici sont des Brésiliens qui veulent émigrer au Québec. Lorsque je les questionne sur leurs motivations, une chose revient: la vie est meilleure au Québec.

Ce petit coquin rõde prés des salles de classe! mais je n`ai pas criee en le voyant, non madame! (oui, ceci est écrit d`un clavier brésilien....)



Maman, ne t'inquiète pas! Mais c'est vrai: ici, au Brésil, la vie est beaucoup plus dangereuse. Se promener le soir seule après 21h est presque impossible, du moins, c'est très risqué. On peut se faire voler aux feux rouges, c'est pourquoi les conducteurs de voiture ont le droit, passé 22h, de faire seulement un stop et de repartir. Le rythme de vie est tout simplement celui d'un pays plus pauvre, en prise avec des problèmes de société moins occidentalisée: les policiers sont corrompus, les politiciens ne voient pas à long terme et semblent prendre des décisions sans logique, la population gagne un salaire de base équivalant à 4 dollars. Mais les produits valent environ la même chose qu'au Québec. Par exemple, le litre de lait vaut environ 3,50 R$, soit 1,75$.

Malgré tout, je suis heureuse d'être ici. Mes yeux sont grands ouverts, et j'observe le monde autour de moi. C'est le même ciel au-dessus de ma tête, et l'air qui souffle sur ma peau moite a déjà fait le tour de la terre.

Lors de ma marche quotidienne pour me rendre au travail, je passe tout prés de cette baie. Je ne l`apprecie que  moyennement: je suis occupee á suer :p

Je suis allée cette semaine à la plage Lauro de Freitos. J'y suis allée avec Ben, l'autre professeure de français, et Maria, une colombienne venue étudier à Salvador. Toutes ensemble partageons l'appartement avec 2 autres filles . L'autobus pour y aller est manuel, les bosses nombreuses du chemin, après une heure de transport, sont toutes absorbées par mon pauvre derrière. Peu importe! La plage est magnifique! (et j'ai oublié ma caméra :(  À la plage, j'ai un coup d'œil sur les fameux bikinis brésiliens. Malgré ce qu'on dit des Brésiliennes, peu d'entre elles jusqu'ici ont satisfait les stéréotypes. Ce sont des femmes normales, mais elles s'assument. Elles n'ont pas le choix: la chaleur force à s'habiller plus court, même les plus pudiques.

La nuit tombe très vite ici: vers 18h. Alors que je lève vers le ciel mon visage qui luit (oui, même les détails glamour seront racontés ici!), je me répète tous ces mots qui emplissent ma tête, que j'ai noté dans l'autobus:

-Coco natural R$ 2,00
-Guarana Antartica
-Caio (écrit sur les bancs de bus)
-Gelado
-Pituba
-Itapua
-Lambretta


Après avoir marché et discuté en espagnol sur le sable clair, les filles et moi nous arrêtons à l'un des restaurants de la plage et commandons de la carne del sol et des aipims (du manioc) en frites, accompagnée de farofa (un mélange de farine de manioc et d'huile de dandê (quelque chose que je cherche encore sur les internets)  qui, ensemble, donne une texture semblable au couscous et qui se mange comme tel) et de vinagrete (de la salade faite avec des tomates, des poivrons, de l'oignon et de la coriandre, rafraîchie de vinaigre). La bière en format 1,18 litre est à 3 réals et bien vite, je me sens comme une petite Bukowski à boire de la bière comme ça, sur la plage, à suer avec mon stylo en main, alors que le vent chaud pousse mes feuilles partout.

La lune se pointe, alors que le ciel est de toutes sortes de bleus, et la marée qui redescend fait des piscines dans l'eau: les roches emprisonnent un peu de la mer.

En revenant, je regarde encore par la fenêtre du bus. Dans une ville si grande, les devantures se répètent, facile alors pour moi de reconnaître les boutiques. Les quartiers se succèdent, et tous ces gens... Il y en a tant. Quelles sont leurs vies? Je fronce un peu les sourcils. Les filles assises devant moi dorment.

Je repense à ce que j'ai déjà écrit, quelque part: j'aspire à sortir de ce train de nuit qu'est ma vie.





2 commentaires:

Rayne a dit…

Aww! ^_^ C'est comme si j'étais avec toi dans l'autobus. J'aime ça.

La bière coûte le même prix que le lait, ouate? :\

Alekss a dit…

La bière de 1,18 litre qui est environ bonne comme de la Brava, ouin. Mais c'est pas si mal.

Je ne sais pas ce qui est important ou pas, étant donné que tout est si nouveau pour moi, alors je prends des notes ^^ Et je décris, beaucoup.

As-tu des suggestions? Des contraintes?

Il est 23h59 et il fait encore 30. Arf!